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Des étudiantes chinoises en France
Par Conseil supérieur du notariat
Le 06/04/2018
#chine, #coopération internationale, #Expériences partagées
Quatre étudiantes chinoises ont effectué un stage de trois mois en France, de septembre à décembre 2016, afin de se perfectionner dans la pratique notariale. Déjà titulaires de diplômes universitaires de haut niveau en droit, elles ont été reçues dans une étude notariale et accompagnées par des notaires expérimentés : Kejing Zhang par Tiffany Attia à Vitry-sur-Seine ; Huiyao Yuan par Jacques Espié à Pont-de-Chéruy ; Liu Yang par Mathieu Fontaine à Saint-Paul-Trois-Châteaux et Yu Yunsi par Nathalie Andrier à Annemasse. Une réception a été organisée à leur intention le 9 décembre 2016 au CSN à Paris. Avant de venir en France, les étudiantes ont suivi le programme de formation du Centre sino-français de formation et d'échanges notariaux de Shanghai. Des centaines d’heures de cours de français et de droit notarial et un entretien ont conditionné leur sélection. C’est avec beaucoup d’enthousiasme, de curiosité et une volonté farouche d’apprendre qu’elles ont passé trois mois dans une étude. « En Chine, le droit notarial est une nouvelle discipline ; le notariat est encore jeune et nous avons beaucoup de choses à apprendre », note Yu Yunis. D’autant, précise Kejing Zhang, que «votre pays est le berceau du système notarial et du code civil ». Nécessairement, « un stage est une expérience formatrice », conclut Huiyao Yuan. Les stagiaires ont ainsi pu découvrir l’organisation, le fonctionnement d’un office notarial et les différences de procédures entre la France et la Chine. Elles ont aussi pu parfaire leur français et découvrir l’Hexagone sous toutes ses facettes, sociale, culturelle et… culinaire. Expériences partagées Les quatre notaires français qui se sont investi ont souligné tout l’intérêt d’accueillir des stagiaires. « C’est enrichissant pour la profession », commente Jacques Espié qui, devant l’implication de Huiyao Yuan, se réjouit d’avoir pu lui « confier la rédaction d’actes simples ». Mathieu Fontaine reconnaît que les « échanges sur les pratiques, sur les droits et les coutumes sont des sources d’épanouissement ». Certes, « les barrières de la langue et de la culture sont des challenges mais, poursuit-il, les échanges, toujours constructifs, nous ont rappelé l’humilité nécessaire dans la pédagogie du droit ». Pour Tiffany Attia, dont l’étude attire une importante population chinoise, la présence de Kejing Zhang a été un plus. Elle a participé à de nombreux rendez-vous. « Les clients et les partenaires, témoigne-t-elle, ont été étonnés et contents de découvrir sa présence ». Au final, notaires et stagiaires se sont réjouis de l’expérience qui démontre l’internationalisation du notariat.